Éclair et tonnerre: Walter Benjamin et le sublime urbain
Publikation: Bidrag til bog/antologi/rapport › Bidrag til bog/antologi › Forskning › fagfællebedømt
Standard
Éclair et tonnerre : Walter Benjamin et le sublime urbain. / Reeh, Henrik.
Revisiter le sublime. red. / Anne Elisabeth Sejten; Claudio Rozzoni. Mimesis edizioni, 2021. s. 141-167.Publikation: Bidrag til bog/antologi/rapport › Bidrag til bog/antologi › Forskning › fagfællebedømt
Harvard
APA
Vancouver
Author
Bibtex
}
RIS
TY - CHAP
T1 - Éclair et tonnerre
T2 - Walter Benjamin et le sublime urbain
AU - Reeh, Henrik
N1 - With five black-and-white photographs from the Parisian arcades, taken by the author in 1998
PY - 2021
Y1 - 2021
N2 - Le concept de sublime n’est guère nommé dans l’œuvre philosophique et historico-politique de Walter Benjamin (1892-1940). En revanche, certains mécanismes que Benjamin distingue dans les processus mêmes du sentir et du penser, pourraient bien relever de la sublimité, telle que celle-ci est conçue à partir de la philosophie des Lumières.Il suffit de consulter le projet de recherche sur les passages parisiens, projet qui occupait Benjamin de 1927 jusqu’à la fin des années 1930. Dans quelques formules stratégiques, Benjamin souligne le caractère bouleversant, à la fois aveuglant et illuminant, que lui réserve la découverte, grâce à la littérature d’un Louis Aragon, d’un microcosme propre au monde sensible et imaginaire de la métropole.Alors qu’il avoue n’avoir pu lire que peu de pages à la fois du ”Passage de l’Opéra” aragonien, tant son cœur se mettait à battre, Benjamin désigne tout particulièrement le défi lancé par le monde des passages à la pensée et l’écriture, par une référence à l’éclair et au tonnerre:”In den Gebieten, mit denen wir es zu tun haben, gibt es Erkenntnis nur blitzhaft. Der Text ist der langnachrollende Donner.” (fragment N1, 1) (Tr. fr.: ”Dans les domaines qui nous occupent, il n’y a de connaissance que fulgurante [”blitzhaft”]. Le texte est le tonnerre [”Donner”] qui fait entendre son grondement longtemps après.”)C’est donc en invoquant les phénomènes de l’éclair, lié au sublime, et du tonnerre, plus maîtrisé et moins menaçant, que Benjamin esquisse un possible rapport entre la découverte esthétique – donc sensorielle – d’un objet de pensée, et l’élaboration textuelle de celui-ci. Entre l’instant du choc et la durée de l’écriture se situe un travail intellectuel particulier dont la communication annoncée décrira les rouages chez un Walter Benjamin, penseur de la sensorialité urbaine.
AB - Le concept de sublime n’est guère nommé dans l’œuvre philosophique et historico-politique de Walter Benjamin (1892-1940). En revanche, certains mécanismes que Benjamin distingue dans les processus mêmes du sentir et du penser, pourraient bien relever de la sublimité, telle que celle-ci est conçue à partir de la philosophie des Lumières.Il suffit de consulter le projet de recherche sur les passages parisiens, projet qui occupait Benjamin de 1927 jusqu’à la fin des années 1930. Dans quelques formules stratégiques, Benjamin souligne le caractère bouleversant, à la fois aveuglant et illuminant, que lui réserve la découverte, grâce à la littérature d’un Louis Aragon, d’un microcosme propre au monde sensible et imaginaire de la métropole.Alors qu’il avoue n’avoir pu lire que peu de pages à la fois du ”Passage de l’Opéra” aragonien, tant son cœur se mettait à battre, Benjamin désigne tout particulièrement le défi lancé par le monde des passages à la pensée et l’écriture, par une référence à l’éclair et au tonnerre:”In den Gebieten, mit denen wir es zu tun haben, gibt es Erkenntnis nur blitzhaft. Der Text ist der langnachrollende Donner.” (fragment N1, 1) (Tr. fr.: ”Dans les domaines qui nous occupent, il n’y a de connaissance que fulgurante [”blitzhaft”]. Le texte est le tonnerre [”Donner”] qui fait entendre son grondement longtemps après.”)C’est donc en invoquant les phénomènes de l’éclair, lié au sublime, et du tonnerre, plus maîtrisé et moins menaçant, que Benjamin esquisse un possible rapport entre la découverte esthétique – donc sensorielle – d’un objet de pensée, et l’élaboration textuelle de celui-ci. Entre l’instant du choc et la durée de l’écriture se situe un travail intellectuel particulier dont la communication annoncée décrira les rouages chez un Walter Benjamin, penseur de la sensorialité urbaine.
KW - Det Humanistiske Fakultet
KW - Walter Benjamin
KW - le sublime
KW - das Erhabene
KW - métropole
KW - éclair
KW - Edmund Burke
KW - Immanuel Kant
KW - tonnerre
KW - photographie
KW - paratonnerre
KW - Paris
KW - passages couverts
UR - https://soeg.kb.dk/permalink/45KBDK_KGL/1pioq0f/alma99123798552105763
M3 - Bidrag til bog/antologi
SN - 9788869762383
SP - 141
EP - 167
BT - Revisiter le sublime
A2 - Sejten, Anne Elisabeth
A2 - Rozzoni, Claudio
PB - Mimesis edizioni
ER -
ID: 243828275